Nouveaux gènes de susceptibilité dans les MICI

Les études d'association réalisées sur la totalité du génome combinées aux méta-analyses demeurent un pan de recherche important dans la compréhension de la physiopathologie des MICI, pour preuve ces 2 études publiées dans Nature Genetics1-2. de Décembre 2009.

La première étude visait à déterminer les gènes impliqués dans l'apparition précoce des MICI.

L'hypothèse est que ces formes particulières à la fois dans leur expression clinique et leur gravité, pourraient révéler des localisations précises de gènes sur les chromosomes  (loci).

Les auteurs ont mis en évidence 5 nouveaux loci, l'un d'eux à proximité du gène de l'IL-27 codant une cytokine immunomodulatrice régulant la réponse immunitaire adaptative. L'analyse de l'expression colique de l'IL-27 montre une diminution significative chez les patients ayant une maladie de Crohn précoce par comparaison aux contrôles sains. Ces résultats indiquent que ce gène est un candidat sérieux. Cependant, la présence d'autres gènes dans cette région chromosomique pointe la nécessité d'une cartographie plus fine et d'analyses fonctionnelles afin de confirmer ou non le rôle de l'IL-27.

Un certain nombre de gènes de susceptibilité à la maladie de Crohn ont été identifiés. Leur association est différente chez les malades Européens et Américains du Nord mais pas dans les populations japonaises. . Cette constatation a été le point de départ de la seconde étude qui a porté sur la recherche de nouveaux sites de susceptibilité dans la Rectocolite Hémorragique (RCH) dans une population japonaise. Trois nouvelles localisations génétiques ainsi ont été identifiées. L'association la plus significative était observée pour un gène (FCGR2A) codant un récepteur aux IgG (FcgRIIa). Cette liaison des IgG au récepteur induit la sécrétion de cytokines inflammatoires telles que le TNF-a. Quand ce gène est associé à la RCH, il conduit à la formation d'un récepteur de plus forte affinité pour les IgG, pouvant expliquer l'hyperactivation de la réponse immunitaire observée au cours de la RCH.

En conclusion, ces études d'associations ont permis l'identification de nouveaux gènes candidats de susceptibilité aux MICI, dont l'étude fine pourrait permettre de mieux comprendre la physiopathologie de ces maladies.

 

1. Imielinski, M. et al. Common variants at five new loci associated with early-onset inflammatory bowel disease. Nat Genet 41, 1335-1340 (2009).

2. Asano, K. et al. A genome-wide association study identifies three new susceptibility loci for ulcerative colitis in the Japanese population. Nat Genet 41, 1325-1329 (2009).

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