Quand les éléments à l'image de la maladie vous font changer de cap !

A l'image des personnes atteintes de maladie de Crohn, devant parfois abandonner des études commencées avant l'apparition des symptômes, devant réduire leur temps de travail, ou encore changer radicalement de domaine d'action ; Romain Rossi, notre skipper amateur et solidaire, s'est vu dans l'obligation d'abonner  après 15 jours de course tumultueuse devant faire face à une météo d'enfer.

0601018 RomainRossi Lorient JGT 0120bJamesTomlinsonEn escale à Madère suite à des problèmes techniques, Romain Rossi engagé sur la Route du Rhum - Destination Guadeloupe, a finalement décidé ce mercredi 21  novembre de mettre fin à son aventure. Cette 1ère transatlantique en solitaire dans des conditions particulièrement ardues auront obligé Romain à repousser sans cesse ses limites et à se dépasser, rien de lui aura été épargné : tempête, mer démontée, voile déchirée, avaries, panne électronique...Ce deuxième arrêt, après celui effectué à Gijòn, l’a disqualifié conformément aux instructions de la course. Le navigateur-amateur lillois, éprouvé par 15 jours de course difficiles et ébranlé par l’abandon, ne se voyait pas repartir « hors course » pour une longue traversée loin derrière ses concurrents.

L’ambassadeur de la Fondation DigestScience, soutenu par Le Souffle du Nord, n’a pas démérité trouvant toujours la force morale de repartir malgré les conditions météorologiques particulièrement musclées qui ne lui auront pas permis d’aller au bout de son défi. Romain Rossi a réussi en quelques mois à mettre en place un beau projet pour être aligné au départ de la mythique transatlantique en mettant en exergue avec force la maladie de Crohn, le combat des malades et la nécessité d’aider la recherche médicale.

P Desreumaux consultPierre Desreumaux, Président DigestScience - Professeur de gastroentérologie à l’Université et au CHU de Lille, Fondateur et Directeur du centre de recherche LIRIC Inserm 995

« Les parallèles sont nombreux entre la vie du marin et celle des malades. Les personnes atteintes de maladie de Crohn peuvent faire face à des épreuves difficiles à l’image de la traversée d’un océan. Courage, ténacité, solidarité, toutes ces qualités d’un bon marin rejoignent les valeurs que portent au quotidien les personnes qui se battent contre la maladie. » Voilà ce que je publiais il y a quelques jours !
Aujourd’hui, si la route s’est arrêtée pour Romain, pourtant l’objectif « se dépasser pour faire reculer la maladie de Crohn » est toujours bien d’actualité grâce à notre marin solidaire. Romain Rossi a permis au quotidien d’ouvrir une fenêtre médiatique pour la recherche, donner de l’espoir aux malades, faire connaitre et reconnaitre la maladie. Accompagné par Le Souffle du Nord, l’ambassadeur de la Fondation DigestScience s’est réellement dépassé pour donner le maximum de ce qu’humainement il lui était possible de faire. Soyons fiers avec lui pour l’exploit qu’il a réalisé !

S'adapter voilà le maître mot, que l'on soit atteint d'une maladie chronique ou sportif accompli.

betty vandrommeBetty Vandromme, atteinte de la maladie de Crohn et qui a navigué avec Romain à l'automne, témoigne après avoir suivi assidument la course  :

« Romain, sur sa Route du Rhum comme pour nous l'ensemble des malades, a été confronté au quotidien au fait de devoir s'adapter. Romain a pu naviguer sur une mer paisible avec quelques vagues, des perturbations et ensuite se retrouver en pleine tempête ! Il a alors été dans la difficulté, il a du se battre, se dépasser, trouver la force nécessaire pour affronter les éléments. Et bien pour les malades, pour moi, c'est pareil. Aujourd’hui je vais bien, je vais je l’espère passer une belle journée sans trop de douleurs, sans de grosses difficultés… Mais soudainement, les symptômes peuvent surgir de nulle part ! Et là comme pour notre marin Romain je peux me retrouver plaquée au sol avec des douleurs terribles, incontrôlables, direction l’hôpital, les soins, les traitements… Mais comme un sportif, je ne lâche rien, je continue à me battre. Même si j'ai mal, que c'est difficile, je me dis qu'il y a toujours le soleil qui vient après la pluie. C'est là que le bonheur regagne mon cœur car la vie OUI c'est la pluie, les tempêtes… Mais le plus beau, c’est le SOLEIL. Alors je m'accroche, je me fixe des objectifs à atteindre et je me dépasse toujours et encore plus loin car pour nous, tous le bonheur est au bout du chemin. Pour notre super marin, le bonheur est à venir en partageant avec le plus grand nombre cette magnifique expèrience ! »

 
 
 
 
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