Immunoglobulines polyvalentes humaines et fibrose 2015-2017

fibrose

Parmi les mécanismes qui aboutissent à la fibrose, l'action du système immunitaire, par la sécrétion de médiateurs, à la fois pro-inflammatoires et pro-fibrosants, joue un rôle central. Pour prévenir et traiter la fibrose, l'une des pistes est de cibler le système immunitaire et de réguler son potentiel pro-fibrosant...

De nombreuses molécules sont susceptibles de pouvoir cibler et moduler le système immunitaire, et parmi celles-ci, les immunoglobulines polyvalentes sont particulièrement intéressantes, du fait de leur excellente tolérance, notamment sur le plan infectieux, contrairement à d'autres traitementsimmunosuppresseurs.

Le but de ce projet est d'évaluer si les immunoglobulines polyvalentes sont capables de prévenir et de traiter une fibrose dans un contexte inflammatoire.
Pour cela, deux modèles expérimentaux de fibrose, dans un contexte inflammatoire, vont être utilisés. Ces modèles récapitulent les caractéristiques cliniques et physiopathologiques d'une maladie humaine, appelée sclérodermie systémique, qui est l'exemple type de la maladie inflammatoire et fibrosante, pouvant toucher à la fois la peau mais également les organes internes. En utilisant des modèles animaux de cette maladie, les chercheurs pourront évaluer l'efficacité des immunoglobulines polyvalentes sur la fibrose, à la fois cutanée mais également des organes internes, à la fois dans une optique de prévention et de traitement.

Sur le plan pratique, des immunoglobulines polyvalentes humaines vont être injectées soit avant l'induction de la fibrose pour évaluer le potentiel de prévention de la fibrose par ce traitement, soit une fois que la fibrose est constituée pour évaluer le potentiel thérapeutique de ce traitement. Il sera évalué d'une part l'effet des immunoglobulines sur les marqueurs de fibrose (contenu en collagène, prolifération des fibroblastes ou expression par les fibroblastes de marqueurs d'activation) et d'autre part l'action des des immunoglobulines polyvalentes sur le système immunitaire des souris, afin de tenter de démontrer que ce traitement permet de moduler l'activation du système immunitaire et la sécrétion de substances et de médiateurs pro-fibrosants et pro-inflammatoires.

Les chercheurs espérent ainsi pouvoir démontrer que les immunoglobulines polyvalentes ont une action anti-fibrosante et que cette action anti-fibrosante passe en totalité ou en partie par une modulation du système immunitaire et que l'on peut ainsi envisager ce traitement dans les complications fibrosantes des maladies inflammatoires.

Ce travail est dirigé par le Professeur David Launay,  Departement médecine interne et immunologie clinique, Lille, France
Centre national de référence sur les maladies rares systémiques et autoimmunes
Lille Inflammation Research International Center, LIRIC - UMR 995 Inserm / University of Lille / CHRU de Lille

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